Mesdames, Messieurs,
Aujourd’hui, la ville d’Alès, ici représentée par son Maire Max Monsieur Roustant, par son premier adjoint Monsieur Christophe Rivenq, Président de l’Agglo, par ses élus nationaux et locaux et par toutes les autorités ici présentes doit être chaleureusement remerciée. Que chacun de vous le soit aussi pour sa présence à nos côtés parce que vous faites un immense honneur à notre association et nous en sommes très émus.
Si la ville d’Alès reçoit son président dans ce grand hall d’honneur, c’est pour que nous puissions célébrer ensemble l’inauguration de cette première statue, en France, des Sentinelles de la Nation.
Ce bronze, que vous verrez bientôt, est l’œuvre du sculpteur Christophe Rinaldi que nous saluons vivement. Il a été fondu avec le soutien de Monsieur Saint Roman Président de la Société Solyfonte, unique fonderie d’Art en France, et nous voulons ici remercier sa merveilleuse initiative.
Merci à cette belle ville d’Alès, au cœur de nos Cévennes, pour ce surprenant savoir de l’innovation. Elle sait toujours avoir ce temps d’avance sur toutes les autres cités de France. Je voudrais juste rappeler la touchante décision du Maire et de son premier adjoint, ici présents, de procéder à l’inauguration du square Arnaud Beltrame, l’archétype de toutes les sentinelles et cela dès le lendemain du drame. Il y avait ce jour-là, une reconnaissance extrême empreinte d’émotion pour celui qui avait donné sa vie pour sauver celle des autres. Quoi de plus normal pour la ville que d’abriter en son sein cette statue si marquée de souffrance et d’espérance. Et puis, Alès n’est-t-elle pas la ville de l’audace ?
Il en fallait de l’audace pour placer ici cette statue des Sentinelles de la Nation. Il en fallait pour la placer volontairement sous le regard permanent de cette si resplendissante Marianne d’or offerte à la ville. C’est un magnifique buste même s’il manifeste à première vue la souffrance. Je ne le sais que trop car il me fait toujours penser au sacrifice des héros ordinaires de la cité, à ceux qui offrent leur souffrance, souvent leur vie. Mais ce buste exprime aussi cette espérance en une France à l’éternelle beauté, en une France qui sait être la véritable incarnation de l’éternelle espérance.
Alors, comme Malraux l’aurait certainement fait aujourd’hui, j’oserais reprendre ces quelques mots que je souhaite adresser à toutes les générations et peut-être même aux plus jeunes :
« Aujourd’hui, jeunesse de mon pays, puisses-tu approcher de tes mains
sa pauvre face informe du dernier jour,
ses lèvres qui n’avaient pas parlé.
Ce jour-là, c’était le visage de la France. »
A deux jours de notre belle fête nationale, que chacun de nous forme ce vœu « Si chacun de nous était une Sentinelle… »